Parking Saint-Aubin

En Suisse, à Saint-Aubin, le groupe AREP a répondu au mandat d’études pour le développement du site Agrico lancé par l’Établissement Cantonal de Promotion Foncière de Fribourg. Le projet propose une plateforme de mobilité réversible et adaptable selon l’évolution des besoins permettant d’accueillir les mobilités décarbonées (1400 places).

Conçu par l’architecte Jacob Zweifel en 1967, le campus Agrico, véritable utopie agricole, accueille aujourd’hui des pôles de recherche dans le domaine agroalimentaire. Le programme prévoit une plateforme de mobilité visant à combiner transports publics, stationnement vélos, deux roues motorisées et un parking-silo (incluant des bornes de recharge pour les véhicules électriques).

Le projet optimise les besoins et la possibilité d’adapter ces espaces aux besoins futurs par la conception d’une plateforme adaptable aux effets du changement climatique et de l’évolution des mobilités, dans le prolongement des recherches menées sur le parking du quartier de gare de Saint Julien-en-Genevois développé par le groupe AREP.

Un parking post-carbone : oxymoron ?

Elaboré selon une structure modulaire en bois, le projet est pensé pour être réversible et laisser la possibilité de transformer ces espaces pour de nouveaux usages (commerces, bureaux, services, etc.). Un niveau sur deux est construit avec des « dalles fusibles », dont le démontage permet de créer des doubles-hauteurs pour accueillir de nouveaux programmes. Un nombre minimal de composants différents (poteaux, poutres, panneaux, etc.) a été recherché pour favoriser la réparabilité et l’évolutivité de la structure. Plusieurs scieries à moins de 40 kilomètres du site proposent des essences compatibles avec le projet. 57 % des matériaux du site seraient ainsi biosourcés, voilà pour une contribution décisive sur le volet « matière » d’EMC2B.

Concernant le climat et la biodiversité, le bâtiment est scindé en deux plateaux symétriques de part et d’autre, autour d’une faille centrale plantée. Cet îlot de fraîcheur au cœur du bâtiment apporte lumière du ciel et ventilation naturelle.

Enfin, sur une surface de 7 500 m², la toiture photovoltaïque permet de recharger les véhicules électriques. Ainsi le groupe AREP dessine un parking non pas comme une « étagère à automobiles », mais une véritable infrastructure énergétique, mutable, au carrefour entre architecture post-carbone et mobilités partagées.

Concours
Architecte : AREP Architectes