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Accéder à la publication jeudi 11 avril 2024

Une publication en partenariat avec le CAUE de Haute-Savoie.

❝ Nous incarnons, que nous le voulions ou non, l’attente des générations qui nous ont précédés. N’avons-nous pas, par rapport à elles, l’opportunité de répondre aux questions qu’elles se sont posées sur notre époque ? […] Et c’est sans doute dans cette mise en perspective avec le passé que la recherche du futur prend tout son sens. Au moment où sont remises en question les constructions idéologiques d’aménagement du territoire du XXe siècle, autour notamment de l’étalement urbain ou du dimensionnement des espaces publics par et pour l’automobile, il est utile de chercher et de s’interroger aujourd’hui sur la manière avec laquelle, demain, nous devrons (ré)apprendre à vivre sans énergies fossiles, (re)donner une place au vivant – qui nous « environne » autant qu’il nous compose – préparer nos vies, nos organisations et nos territoires à un climat instable, plus violent et incertain. C’est un défi redoutable pour nos sociétés, mais aussi potentiellement enthousiasmant. L’enjeu n’est pas de retourner à un aménagement du territoire prémoderne fantasmé, ni de créer ex nihilo une cité idéale parfaitement écologique, mais bien de composer avec l’aménagement du territoire que nous recevons en héritage, pour le transformer et l’adapter à de nouvelles contraintes que l’on peut transformer en opportunités. Habitat, transports, agriculture, travail… tout est à repenser à l’aune du défi écologique. ❞

Hiba Debouk,
Directrice déléguée territoires
Extrait du journal de l’exposition Réparer le futur.