Patrimoine des itinéraires, des réseaux et des connexions

21 NOVEMBRE 10h – 12h30 / Auditorium Panhard 16, avenue d’Ivry Paris 13

Animation

Arnaud Passalacqua – professeur des universités à l’UPEC, président du comité scientifique de Rails et Histoire

Véronique Veston – responsable du studio Patrimoine AREP, enseignante à l’école de Chaillot

Introduction

Alain Marinos, inspecteur général des patrimoines honoraires, délégué national de l’association Petites Cités de Caractères de France, président d’honneur de l’association nationale des Architectes des Bâtiments de France

Table ronde avec

Pierre-Louis Ballot, docteur en géographie, post-doctorant à l’université de Tours

Fabienne Couvert, architecte référente SNCF Gares&Connexions

Jordane Provost, docteur en histoire contemporaine, responsable d’études énergie et société au sein de la R&D de Rte

Sébastien Richez, historien, Comité pour l’histoire de La Poste

Alexandrina Striffling, doctorante en architecture à l’IPRAUS ENSA Belleville – AREP studio Patrimoine

Patrimoine des itinéraires, des réseaux et des connexions

LES INFRASTRUCTURES AU XXIe SIÈCLE, ENTRE PERTES ET CONSERVATIONS

Les XIXe et XXe siècles ont été les témoins de l’accélération du développement des infrastructures et des réseaux qui ont participé à l’industrialisation du monde. Ces systèmes porteurs de flux ont profondément transformé les paysages, les sociétés qui les occupent et notre rapport à l’environnement. En parallèle de ces transformations et mutations, marqueurs de l’ère anthropocène, les sociétés inventaient les notions de patrimoine et la patrimonialisation de leur environnement en expansion constante : architectural puis paysager, urbain, immatériel, industriel… Les liens entre ces processus d’accélération et de conservation sont nombreux, comme les deux faces d’une même pièce.

Aujourd’hui, l’urgence environnementale nous impose de revoir notre rapport au monde, en particulier celui porté par les réseaux. Souvent conçues comme des systèmes, ces infrastructures se heurtent à une dimension écosystémique en s’apercevant que l’intégration de l’environnement dans leur perspective a longtemps été négligée. Notre représentation d’un monde maillé par des infrastructures de réseaux physiques et virtuels, qui a produit des formes d’aseptisation, d’immédiateté, de fluidité, se heurte au retour des matérialités : capacité à maintenir l’existant, difficulté de produire de nouveaux projets, abandon de tronçons et de lieux…

Ce sont ainsi les thématiques au cœur de la notion de patrimoine qui se trouvent remises en lumière par ce contexte renouvelé, en particulier celles de la conservation et de la perte mais aussi la dialectique entre les aspects immatériels, ceux de la mémoire associée aux itinéraires, réseaux et connexions, et les aspects matériels, qui transforment et densifient les paysages. Ces questions reflètent également les tensions entre nature et culture dont on sait que la réflexion sur l’anthropocène conduit à les réviser.

La table ronde se propose d’ouvrir cette réflexion sur les notions de patrimoine et de patrimonialisation des infrastructures en interrogeant plusieurs réseaux (ferroviaire, routier, postal…). A partir de ces différents contextes, il s’agira de pouvoir comprendre de façon transversale en quoi la dimension patrimoniale est à la fois remise en cause par ces questions qui se posent à l’infrastructure et en même temps peut parfois s’avérer être une réponse à une meilleure inscription écosystémiques des échanges que portent nos réseaux.

Carte postale ancienne de Berlin,, le pont de chemin de fer – Crédit SNCF – SARDO – Centre National des Archives Historiques © Droits réservés
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